Bonjour à tous,
J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse intitulée
"Débruitage d'images au-delà du bruit additif gaussien - Estimateurs à
patchs et leur application à l'imagerie SAR" qui se déroulera le mardi 15
novembre à 10H30 en salle B312 à Télécom ParisTech, 46 rue Barrault, 75013
Paris.
Cette thèse sera soutenue devant le jury composé de :
Rapporteurs:
* Jose Bioucas Dias (Instituto de Telecomunicações)
* Jean-Michel Morel (ENS Cachan)
* Philippe Réfrégier (Ecole centrale de Marseille)
Examinateurs:
* Laure Blanc-Féraud (CNRS -- Sophia Antipolis)
* Jean-François Giovannelli (Univiversité Bordeaux 1)
* Andreas Reigber (German Aerospace Center, DLR)
Directeurs de thèse:
* Loïc Denis (Télécom Saint-Etienne)
* Florence Tupin (Télécom ParisTech)
La soutenance sera suivie par un pot, auquel vous êtes également
chaleureusement invités.
Cordialement,
Charles Deledalle
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Résumé de la thèse:
Le bruit dans les images limite souvent l'interprétation visuelle ou
automatique de la scène. Le chatoiement ou "speckle" en imagerie radar à
synthèse d'ouverture (RSO) et le bruit de grenaille ou "shot noise" en
imagerie à faible luminosité sont deux exemples de fortes corruptions qui
nécessitent l'utilisation de techniques de débruitage. Les vignettes ou
"patchs" sont de petites imagettes qui capturent à la fois les textures et
les structures locales. Bien qu'étant assez rudimentaires (comparées à des
descripteurs de plus haut niveau), elles ont mené à de puissantes approches
de traitement d'images tirant parti de la redondance naturelle des images.
Les méthodes à patchs représentent l'état-de-l'art des méthodes de
débruitage.
La technique classique de débruitage à patchs, les moyennes non-locales
(NL), est conçue pour les images corrompues par du bruit additif gaussien
(c-à-d., pour des fluctuations symétriques, indépendantes du signal et sans
valeurs extrêmes). Les moyennes NL ne peuvent pas être appliquées
directement sur des images corrompues par un bruit non-gaussien surtout pour
des distributions asymétriques, dépendantes du signal et à queues lourdes
telles que le bruit de chatoiement et le bruit de grenaille.
Le but de cette thèse est de combler le fossé entre les méthodes de
débruitage à patchs, restreintes au bruit gaussien, et les techniques
dédiées aux images RSO. Après avoir examiné les techniques de débruitage
d'image pour le bruit gaussien puis non-gaussien, nous proposons une
extension des moyennes NL qui s'adapte à la distribution d'un bruit donné.
Au-delà du problème du débruitage d'image, nous étudions le problème de
la comparaison de patchs sous conditions non-gaussiennes. La plupart des
tâches de vision par ordinateur requièrent de mettre en correspondance des
parties d'images. Nous introduisons un critère de similarité fondé sur le
rapport de vraisemblance généralisé et nous illustrons son efficacité sur
différentes applications dont la détection, la vision stéréoscopique et le
suivi de mouvement.
Ce critère est au coeur de l'estimateur à patchs proposé. Un schéma
itératif est élaboré pour faire face aux fortes corruptions de bruit et nous
développons une méthode non-supervisée pour le réglage des paramètres. Notre
approche mène à des résultats de débruitage état-de-l'art en imagerie RSO
pour les images d'amplitude, ainsi que les données interférométriques ou
polarimétriques. La technique proposée est appliquée avec succès sur l'un
des derniers capteurs aérien RSO: F-SAR de l'agence aérospatiale allemande
(DLR).
Les images avec de forts contrastes souffrent d'un artéfact de
débruitage de type "halo de bruit" dû à l'absence de patchs similaires dans
les environs de certaines structures. Ce bruit résiduel peut être réduit en
considérant des patchs avec des formes d'échelle et d'orientation variées.
La sélection locale des formes pertinentes permet d'améliorer la qualité du
débruitage, surtout à proximité des contours.
Abstract:
Noise in images often limits visual and automatic interpretation of the
scene. Speckle in synthetic aperture radar (SAR) imagery and shot noise in
photon-limited imagery are two examples of strong corruptions that require
the use of denoising techniques. Patches are small image parts that capture
both textures and local structures. Though being crude low-level features
(compared to higher level descriptors), they have led to very powerful image
processing approaches by exploiting the natural redundancy of images.
Patch-based methods achieve state-of-the-art denoising performance.
The classical patch-based denoising technique non-local (NL) means is
designed for images corrupted by an additive Gaussian noise (i.e.,
fluctuations being symmetrical, signal-independent without outliers). NL
means cannot be applied directly on images corrupted by a non-Gaussian
process especially with non-symmetrical distribution, signal-dependence and
heavy-tail such as speckle and shot noise.
The goal of this thesis is to bridge the gap between patch-based
denoising methods restricted to Gaussian noise and techniques dedicated to
SAR despeckling. After reviewing image denoising techniques for Gaussian
noise and for non-Gaussian noise, we propose an extension of the NL means
that adapts to a given noise distribution.
Besides the problem of image denoising, we study the problem of patch
comparison under non-Gaussian conditions. Many tasks in computer vision
require matching image parts. We introduce a similarity criterion grounded
on the generalized likelihood ratio test and illustrate its effectiveness on
different applications including detection, stereo-vision and
motion-tracking.
This criterion is at the heart of the proposed patch-based estimator. An
iterative scheme is proposed to deal with strong noise corruptions and we
develop an unsupervised method for
parameter setting. Our approach leads to state-of-the-art denoising results
in SAR imagery for amplitude images, as well as interferometric or
polarimetric data. The proposed technique is applied successfully to one of
the latest aerial SAR sensor: F-SAR from the German Aerospace Center (DLR).
Images with strong contrasts suffer from denoising artefacts known as
noise halo due to the absence of similar patches in the vicinity of some
structures. This residual noise can be reduced by considering patches with
shapes of various scales and orientations. Local selection of relevant
shapes leads to an improved denoising quality, especially close to edges.
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Charles Deledalle
http://perso.telecom-paristech.fr/~deledall/